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Les 5 piliers du régime crétois

   

     Le « régime crétois » est devenu, au fil du siècle dernier, LA référence en matière d’alimentation équilibrée. La faible proportion des maladies cardio-vasculaires, digestives et de cancers chez ces insulaires expliquent l’intérêt et les nombreuses études portés depuis lors sur ce mode d’alimentation, qui est, en réalité, un véritable un mode de vie.

On pourrait dégager 5 aspects majeurs :

  • Consommation importante de végétaux frais et secs et de céréales.

Une large part est réservée aux fruits (frais et secs) et légumes (frais de saison), qui intègrent chacun des repas. Les céréales (blé, orge, riz) et les légumes secs tiennent une place tout aussi importante.

Ils leur apportent des fibres (prévenant diabète, cholestérol, cancers digestifs…), des vitamines et des minéraux de bonne qualité qui sont préservés de toute méthode de culture irraisonnée et productiviste. Les céréales utilisées sont peu voire pas transformées, contrairement à celles que l’on peut régulièrement trouver dans nos commerces. Les méthodes d’agriculture, de fabrication restent artisanales et à petite échelle.

  • Consommation réduite de protéines animales, et tout particulièrement de viande.

S’il y a viande, c’est préférentiellement de la volaille ou du lapin, qui sont des viandes maigres ; les viandes rouges sont réservées pour les occasions festives.

Les Crétois privilégient le poisson (frais, pêché) et les œufs, leur consommation à tous les deux restant malgré tout modérée (3 à 4 fois par semaine au total).

Cette consommation restreinte de produits animaux, surtout de viande rouge, évite un apport immodéré en acides gras saturés, qui favorisent les complications artérielles et cardiaques.

  • Consommation inexistante de produits à base de lait de vache et de sucre raffiné

Les Crétois n’élèvent pas de vaches. Auto-suffisants, ils se contentent de leur production locale. Ils consomment donc exclusivement des laitages à base de chèvre et de brebis (yaourt, fromage essentiellement), et aucun beurre ou crème fraîche.

Le sucre (ou saccharose) industriel ainsi que les produits en contenant, n’est pas utilisé. Les glucides simples sont apportés de façon naturelle par les fruits et le miel, qui apportent également de nombreux autres éléments nutritifs (minéraux, vitamines, oligo-éléments, fibres…)

  • Consommation de matières grasses végétales d’excellente qualité

L’huile d’olive est l’aliment phare de la cuisine méditerranéenne. Elle est intégrée à chaque repas, en grande quantité. Son obtention se fait encore de manière quasi ancestrale, c’est-à-dire que l’extraction des olives est « extra-vierge et de première pression à froid ». Cela signifie qu’elle n’est pas chauffée lors de sa fabrication et que la pression des olives est uniquement mécanique (aucun traitement thermique ou chimique, qui détruisent les éléments nutritionnels et nutritifs du produit d’origine) ; L’olive est riche en acides gras mono-insaturés, qui réduisent le mauvais cholestérol et qui protègent les artères et le système cardio-vasculaire.

L’huile de colza est également au menu : ses acides gras sont poly- insaturés (oméga 6 et oméga 3, avec une très bonne répartition entre les deux), qui ralentissent le vieillissement cellulaire, ont des propriétés anti-inflammatoires et favorisent une bonne circulation sanguine.

De plus, les Crétois consomment chaque jour des graines oléagineuses (amandes, noisettes, noix….), riches en acides gras mono- et poly- insaturés, et qui contiennent en outre de nombreuses vitamines et minéraux, (dont certains antioxydants).

Enfin, les poissons (y compris gras), régulièrement consommés, complètent leur apport en acides gras poly- insaturés (oméga 3 notamment).

  • Consommation quotidienne (mais modérée) de vin rouge

1 verre à chaque repas : les Crétois bénéficient ainsi des polyphénols (molécules anti-oxydantes qui ralentissent le vieillissement prématuré des cellules et des tissus) contenus naturellement dans le raisin rouge.

 

          L’alimentation méditerranéenne reste à dominante végétarienne, en ne consommant que des produits à haute densité nutritionnelle, c’est-à-dire ayant conservé tous leurs intérêts nutritifs en matière de vitamines, sels minéraux et nutriments. Les Crétois ont des apports caloriques journaliers relativement peu élevés et ont une activité physique soutenue. En tant qu’insulaires, ils se sont longtemps protégés de la pollution et des méthodes de cultures à haut rendement utilisées sur le continent.

Ils bénéficient de plus d’un microclimat naturel avec une douceur et un ensoleillement quasi annuels.

Les formidables vertus de ce « régime » tiennent autant au choix des aliments qu’à leur fréquence de consommation et à leur qualité. Plus que d’une alimentation spécifique, il s’agit avant tout d’une hygiène et d’un mode de vie respectueux aussi bien des individus que de la faune et de la flore environnante.

 

10/04/2016

 

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